- peulven
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• 1833; peulvan 1807; mot bret.♦ Rare Mégalithe dressé. ⇒ menhir. « un bloc de granite isolé s'appelle un peulven » (Stendhal).⇒PEULVEN, subst. masc.Rare. Menhir. Un peulvan druidique des dunes armoricaines de la vieille Gaule (BOREL, Champavert, 1833, p.94). Il y a là, à fleur d'eau, un rocher volcanique selon les uns, un peulven celtique selon les autres, un autel romain selon les derniers (HUGO, Rhin, 1842, p.142).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1878: peulven ou peulvan; Ac. 1935, ROB., Lar. Lang. fr.: -ven. Étymol. et Hist. 1807 peulvan (Mém. de l'Académie Celtique, t.1, p.264); 1833 peulven (MICHELET, Hist. de France, I, ch.4, note ds QUEM. DDL t.10). Mot bret., comp. de peul «pieu, pilier» (cf. gall. pawl, lat. palus) et d'un suff. -man, en construction -van (cf. goëlvan «lamentation», keinvan «gémissement», tremenvan «passage, trépas», peurvan «pâturage»), plutôt que de peul «pilier» et men «pierre» (FEW t.20, p.14), cette hyp. faisant difficulté aux plans sém. et morphol. (v. G. ERNAULT, R. morbihannaise, t.1, p.195, E. ERNAULT, Gloss. moy.-bret., J. LOTH, R. celt., t.15, p.223).
peulven [pølvɛn] n. m.ÉTYM. 1807, peulvan; breton peulvan, pour peulmen, de peul « pilier », et mean, men « pierre » (→ Menhir, dolmen), ou (T. L. F.) d'un suffixe -man (-van).❖1 On sait qu'on appelait pierre fiche ou fichée (en celtique menhir, pierre longue, peulvan, pilier de pierre) ces pierres brutes que l'on trouve plantées simplement dans la terre comme des bornes. Plusieurs bourgs de France portent ce nom.Michelet, Hist. de France, t. I, IV, Éclaircissements (1833).2 (…) un bloc de granit isolé s'appelle un peulven.Stendhal, Mémoires d'un touriste, t. II, p. 12 (1838).3 Une minute plus tard, le maître brandit devant nous l'image d'un menhir. Louis le lorgne du coin de l'œil et soudain s'exclame, soulagé :— Ah oui, monsieur. C'est un peulvan.Voilà le maître interloqué. Son tort est de rabrouer le fauteur de trouble, le récidiviste. L'autre mettra du temps à lui pardonner son faux pas. Le vrai nom breton du monument préhistorique en question est bien peulvan (pieu de pierre ou pierre fitte) et non menhir (pierre longue), terme inusité au moment où parle le petit Louis. Il y a une ferme, sur la route de Plozévet, qui s'appelle Peulvan.P.-J. Hélias, le Cheval d'orgueil, p. 209.
Encyclopédie Universelle. 2012.